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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 20:25

Le mardi 2 juin 2009, Jean-Jacques Candelier, député (PCF) du Nord,  membre de la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, a publié un communiqué sur l'attitude actuelle de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). Bien que favorable à une dénucléarisation mondiale, le député déclare comprendre l'attitude de la RPDC, pays souverain, qu'il explique d'abord par le dédain des grandes puissances et le non-respect de leurs engagements. Par ailleurs, afin d'éviter une escalade  dramatique des tensions, Jean-Jacques Candelier a pris l'inititative d'interroger M. le Premier ministre François Fillon pour réclamer, dans un esprit d'apaisement, l'installation rapide d'une ambassade de la RPD de Corée à Paris.  L'expression de ces préoccupations - qui rejoignent celles exprimées par l'Association d'amitié franco-coréenne - se démarque particulièrement de l'actuel déferlement politico-médiatique anti-Corée du Nord.

 


Assemblée nationale


Communiqué de presse

 

Le 2 juin 2009

 

Jean-Jacque Candelier

Député PCF du Nord

Membre de la commission de la défense nationale et des forces armées



L'attitude de la Corée du Nord est compréhensible


Les grandes puissances rivalisent de virulence pour réprouver les opérations militaires et l’attitude de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).


Ces grandes puissances omettent cependant de dire que la RPDC est favorable, depuis longtemps, à la dénucléarisation de la péninsule, ce qui impliquerait le démantèlement de la base militaire américaine en Corée du Sud, ainsi que des armements nucléaires mobiles transportés par la flotte et l’aviation américaine.


Elles oublient d’indiquer que la RPDC est favorable, depuis longtemps, à la transformation de l’Accord d’armistice de 1953 en un véritable Traité de paix, ce qui impliquerait une négociation directe RPDC-États-Unis.


Elles oublient, enfin, de rappeler à l’ordre le Japon, qui est en cours de remilitarisation, en dépit des obligations de sa propre Constitution.


Ce « deux poids, deux mesures » est tout bonnement insupportable. En réalité, la politique actuelle de la RPDC est une réaction naturelle suite au rejet de ses multiples propositions, que les grands médias occultent systématiquement.


Il faut aussi rappeler que, malgré les accords conclus sous la présidence Clinton, la RPDC n’a jamais obtenu, en échange de sa renonciation à l’arme nucléaire, les contreparties promises. Celles-ci concernent la livraison de réacteurs à eau légère, de pétrole et l’arrêt de l’embargo unilatéralement imposé. Ces contreparties étaient pourtant vitales pour le peuple coréen.


La France qui, à travers la future Loi de programmation militaire, entend axer notre stratégie de défense sur la dissuasion nucléaire, au détriment de la nécessaire lutte contre la prolifération nucléaire mondiale, devrait comprendre la position de l’État souverain nord-coréen. L’épisode sanglant de l’envahissement de l’Irak a d’ailleurs démontré, si besoin était, que le droit international va toujours dans le même sens, celui des puissants. Dans le rapport de forces actuel, c’est la RPDC qui est sous la menace internationale ; elle l’est d’ailleurs depuis sa naissance !


J’estime que le peuple coréen n’a que trop souffert de la guerre et des tentatives hégémoniques de l’étranger. La RPDC ne s’est pas mise au ban de la communauté internationale toute seule, par plaisir ! C’est pourquoi, en lieu et place de nouvelles sanctions néfastes et inefficaces, rétablir le dialogue et la confiance passe :


  • - Par la fin de l’embargo américain, installé depuis plus de 50 ans maintenant,

  • - Par l’ouverture de négociations avec les États-Unis,

  • - Par l’arrêt des tentatives de dénigrement et de déstabilisation,

  • - Par le respect de la souveraineté du peuple coréen, conformément à la Charte des Nations Unies, en vue de favoriser le rapprochement des deux Corées, ce qui serait source de détente et de développement partagé.


Alors que la France, mauvais élève de l’Union européenne, continue à se refuser de reconnaître officiellement jusqu’à l’existence même de ce pays, l’établissement d’une ambassade de RPDC à Paris serait un premier geste.


J’interroge immédiatement M. le Premier ministre en ce sens.

 



Site Internet du député Jean-Jacques Candelier




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